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Municipales 2026 : maires, “L’École Change Demain” vous rappelle que l’avenir de l’école dépend de vous

Le plaidoyer L’École Change Demain montre que les maires détiennent les leviers clés pour transformer l’école. En 2026, l’éducation devient un enjeu politique total.

Par Jacques FROISSANT
Publié il y a 20 nov.
4 min de lecture
Municipales 2026 : maires, “L’École Change Demain” vous rappelle que l’avenir de l’école dépend de vous
Municipales 2026 Plaidoyer L’École Change Demain

Pourquoi l’école devient l’enjeu central des municipales 2026

Parce que l’école, c’est LE sujet qui conditionne absolument tout : les citoyens que nous formons, les travailleurs que nous préparons, la manière dont une société coopère, innove, s’entraide.

Une école qui va bien = une société qui tient debout.
Une école qui vacille = tout vacille derrière.

C’est précisément ce que rappelle L’École Change Demain, le mouvement fondé par Emma Bertoin, dont le plaidoyer arrive au cœur des municipales 2026 comme un électrochoc destiné aux maires.

Comment “L’École Change Demain” a construit son plaidoyer

Partout en France, enseignants, parents, enfants et élus ont retroussé leurs manches pour repenser l’école de l’intérieur. Le plaidoyer rassemble les enseignements tirés de 52 ateliers citoyens organisés dans plus de vingt départements, tous centrés sur une question simple : à quoi doit ressembler l’École de Demain ?

Il met aussi en avant les maires qui agissent déjà et pose une méthode claire pour transformer l’école à l’échelle locale, là où les décisions concrètes prennent forme.

Repris dans une tribune publiée par Le Monde, ce document n’a rien d’un exercice technocratique. C’est deux ans de terrain, 1 500 participants, 250 récits et 4 000 verbatims analysés : une cartographie fine et sans filtre de ce que souhaitent réellement ceux qui vivent l’école au quotidien.

Ce que le plaidoyer L’École Change Demain dit des attentes citoyennes

Partout, la même aspiration : une école jardin, pas une école prison. Des lieux chaleureux, ouverts, végétalisés. Une pédagogie active et reliée au réel : apprendre les maths en bricolant, l’histoire au musée, les émotions avec les résidents de l’EHPAD.

Les élèves veulent du sens. Les enseignants veulent du soutien. Les parents veulent participer.

Et la recherche donne du poids à ces intuitions : une salle bien conçue accélère la progression des élèves de 16 %, un voyage scolaire augmente de 25 % la mémorisation, un rôle-modèle féminin booste de 45 % l’orientation scientifique des jeunes filles.
Autrement dit, le cadre éducatif n’est pas décoratif : il accélère ou freine l’apprentissage.

Les leviers locaux : comment les maires peuvent réellement agir sur l’école

Alors, que peuvent faire les maires ? Beaucoup plus qu’ils ne l'imaginent.
Le plaidoyer identifie trois postures décisives : leader, facilitateur, amplificateur.

Le maire leader : faire de l’éducation un axe structurant du territoire

Il assume que l’École est l’épicentre de la commune.
Il inscrit une vision éducative dans les Projets Éducatifs Territoriaux (PEDT), relie culture, sport, associations, artisans, et fait de l’éducation un axe territorial.

En Région Nouvelle-Aquitaine, Blanquefort-sur-Briolance l'a fait (voir l'histoire en bas de page). Son école menacée est devenue la première école Montessori publique de France. Avec des impacts visibles sur la dynamique même du village.

Le maire facilitateur : créer la confiance et l’intelligence collective autour de l’école

Il crée de la confiance.
Il transforme les conseils d’école en lieux d’intelligence collective.
Il donne du temps aux directeurs, forme ATSEM et animateurs, soutient les alliances éducatives locales.

Le maire amplificateur : transformer les initiatives locales en politique éducative

Il ne décrète pas : il diffuse.
Il repère les bonnes pratiques du terrain et leur donne corps.
Un atelier d’artisanat intergénérationnel devient projet municipal.
Une serre pédagogique devient ressource commune.
Une “classe dehors” dans un square devient outil structurel.

L’École de demain sera locale : un choix politique pour 2026

Ce que dit le plaidoyer, en filigrane, est limpide : l’École de demain sera locale, ouverte, collaborative — ou elle ne sera pas.
Les enfants y sont prêts. Les enseignants aussi. Les territoires n’attendent que des élus qui osent en faire une priorité. Et les électeurs les attendant sur le sujet : 46% des Français déclarent que l'état des écoles primaires va jouer un rôle déterminant dans leur vote (IFOP).

Les Municipales 2026 arrive. Aux maires et candidats de choisir : être spectateurs d’un système fatigué, ou alliés d’une École qui, vraiment, peut changer demain.

Maires et candidats aux municipales le plaidoyer L'Ecole Change Demain est à télécharger ici.


Ecole Montessori Blanquefort-sur-Briolance

Blanquefort-sur-Briolance (47) : quand un village sauve son école en inventant la première Montessori publique de France

À Blanquefort-sur-Briolance, petit village du Lot-et-Garonne, l’école était condamnée. Effectifs trop faibles, fermeture annoncée, avenir bouché.
La maire a refusé le scénario fatal. Elle a pris le pari de la pédagogie Montessori, jusque-là quasi absente du public, et a décidé de transformer son école en première Montessori publique de France.

Le financement ? Une mobilisation totale.
Parents tenant un stand au marché. Ventes de créations des élèves. Crowdfunding. Dons individuels. Partenariats locaux.
Chaque euro a compté.

L’école avec son nouveau projet éducatif, a attiré de nouvelles familles et a relancé la dynamique du village.
Une démonstration éclatante qu’une commune peut changer le destin de son école… et le sien.

JA

Par Jacques FROISSANT

Directeur de la publication

Bordelais, œnologue, tout allait bien… jusqu’à ce que je dérape dans l’entrepreneuriat RH pour les startups. 😉 Auteur et chroniqueur (L’Express, FrenchWeb, France 3 NOA...), je suis aujourd’hui cofondateur et rédacteur en chef d’AQUI.Media

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