Semi-marathon de Bordeaux : 21,1 km de froid, de brouillard...et de fierté
21 km de froid, de brouillard et un objectif sous les 2 heures. Récit d’un semi-marathon vécu de l’intérieur, entre douleur, fierté et plaisir coupable.

Aqui.media avait son reporter en inside. Un vrai coureur du dimanche, mais avec suffisamment d’abnégation pour se jeter dans 21,1 km glacés un matin de novembre.
Semi-Marathon de Bordeaux, 9 novembre, 9h00.
Un petit brouillard flotte sur Bordeaux, un vrai temps de novembre : frais, un peu humide, et avec ce soleil qui hésite encore à pointer le bout de son nez.
Dans le sas de départ, les coureurs sautillent pour se réchauffer. L’attente est longue, les jambes trépignent, et chacun se demande secrètement pourquoi il s’est infligé ce réveil dominical avant l’aube.
Parmi eux, moi — avec un objectif clair : passer enfin sous la barre mythique des deux heures.
Et cette année, la motivation est décuplée : ma fille Chloé s’est jointe à l’aventure. Un semi à deux, entre fierté, complicité et (avouons-le) un petit esprit de compétition familiale.
16 semaines pour passer du footing hésitant au quasi-athlète du dimanche
Pour relever ce défi, j’ai confié ma vie (et mes mollets) à mon coach Garmin. Un coach électronique, certes, mais redoutable : il ne comprend pas les soirées raclette, le vin blanc ni le moindre écart.
Pour lui, on ne prépare pas un semi-marathon… on prépare les Jeux Olympiques.
Résultat : je suis passé de “un footing par semaine, c’est déjà bien” à trois ou quatre sorties hebdomadaires. Autant dire que ma montre m’a parlé plus souvent que mes amis pendant ces 16 semaines.
Entre les trottoirs de Paris et les chemins trempés de Normandie, j’ai appris à courir partout et par tous les temps.
Petite confirmation au passage : la pluie normande n’est pas une légende.
Heureusement, ma compagne m’a accompagné dans cette préparation, côté alimentation et récupération. Et grâce aux huiles de Chemp CBD Biocare, mes jambes ont tenu bon. Sans elles, certaines séances auraient fini en discussions houleuses avec mes mollets.

Un départ dans le froid, une ambiance qui réchauffe
Le départ approche. Le froid pique un peu, le brouillard s’accroche encore aux toits, mais l’ambiance est déjà brûlante. Dès les premiers mètres, le public bordelais est au rendez-vous : des milliers de spectateurs qui encouragent, applaudissent, scandent les prénoms.
Cette ferveur réchauffe plus vite qu’un café serré.
Ma stratégie : tenir un rythme de 5’30 au kilomètre. Pas question de se laisser emporter par l’euphorie du départ, parce qu’on connaît la règle : partir trop vite, c’est finir en marchant au 17e, ou, comme j’aime le dire, partir comme un oiseau et finir comme une enclume.
Les sensations sont bonnes, le corps répond. La préparation fait la différence.
Seul petit bémol : au ravitaillement du 15e kilomètre, je perds le contact avec Chloé. Un petit pincement, mais aussi une immense fierté : chacun vit son semi, à son rythme, dans sa bulle.
À l’arrivée : ma victoire à moi
Les quais, les derniers mètres sont magiques.
Le public redouble d’encouragements, la ligne d’arrivée se rapproche, et soudain, la fatigue s’efface derrière une vague d’émotion.
Et là, une pensée me traverse :
Je crois avoir ressenti la même chose que le premier de la course.
Parce que si lui a gagné le semi-marathon de Bordeaux, moi, j’ai gagné le mien. 1H58'30 !
Ce n’est pas une question de chrono, mais de fierté. Ce jour-là, j’ai tenu bon, j’ai respecté mon plan, j’ai franchi ma propre ligne. Et cette victoire-là, elle vaut toutes les médailles.
Laurent ARDIACO
Amoureux d'Aqui et Chef de Projet CRM dans la vie pro.
Par La Rédaction
Auteur
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