Municipales à Bordeaux. Pierre Hurmic : « j’aime être Maire »
Dans 6 mois les bordelais devront se rendre aux urnes pour élire celui ou celle qui conduira les affaires municipales. Tradition oblige c'était hier la conférence de presse de rentrée du sortant, Pierre Hurmic

La conférence de rentrée d’un élu à quelques mois d’une échéance électorale est toujours un exercice délicat. Il s’agît de valoriser son action sans tomber dans le bilan pur et dur.
Pierre Hurmic, sans surprise, a eu un long propos introductif sur le dérèglement climatique. Fustigeant les reculs gouvernementaux sur le sujet, il n’a pas manqué de vanter les actions de son équipe pour lutter contre la canicule qui a touché 3 fois Bordeaux cet été.
Viendra ensuite l’ensemble des chantiers réalisés ou en passe de l’être tout en notant, et c’est de bonne guerre, que lui avait fait plus que le Maire précédent. S’en est suivi un inventaire à la Prévert des réalisations mais il est vrai que si « en début de mandat, on annonce, à la fin, on réalise ».
Dans ce bilan, le Maire sortant est revenu sur la polémique née sur les réseaux sociaux qui donne Bordeaux comme la ville la moins sûre de France. Il a fustigé « une analyse tronquée, reprise par les réseaux ou ses opposants par paresse intellectuelle ou par malhonnêteté ». A la question sur ce dont il était le plus fier, Hurmic a cité à la fois la mise en place des rues buissonnières mais aussi son intervention à la tribune de l’ONU sur l’Economie Sociale et Solidaire.
Forcément les questions ont porté sur les futures élections avec des tacles appuyés au niveau ticket « Siarri / Cazenave ». Pour lui, elle a organisé son ralliement médiatique sachant très bien qu’elle n’irait pas au bout de sa campagne. Les pics furent de sortie pour Cazenave et « ces candidats macronistes qui parlent du déclin de Bordeaux alors que c’est le pouvoir en place qui a mené le pays dans l’impasse avec des choix hasardeux »
Sur la question de sa propre candidature, personne ne s’attendait à un « coming out » de Pierre Hurmic mais côté suspens la messe est dite : « Ma décision est prise, mais je le ferai le moment venu, en d’autres lieux, ce n’est pas encore opportun ». Il a également indiqué que la constitution d’une équipe était en cours de façon collective.
Restait à connaître le point de vue de Pierre Hurmic sur le mouvement du 10 septembre. On le sait, Bordeaux fut un des épicentres de la contestation des Gilets Jaunes avec parfois de très forts débordements, la réponse fusa : « je serai au travail à la Mairie ».
Nous sommes à six mois et onze jours du premier tour des municipales, mais celles-ci sont déjà dans tous les esprits et la campagne risque de réveiller fortement la belle endormie.
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