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politique

L’édito politique du mercredi : Bayrou fait sa tournée d’adieu

Que cette semaine politique est longue, c'est comme une mauvaise série dont on connait déjà la fin

Par Jean-François Puech
Publié il y a 6j
2 min de lecture
L’édito politique du mercredi : Bayrou fait sa tournée d’adieu

Jamais le Premier Ministre n’a autant été présent dans les médias : le 20h de TF1, les chaines infos, de nouveau BFM et RMC ce matin, on est proche de la saturation médiatique.

Mais pour quel résultat ? A quelques jours du vote de confiance le compte n’y est pas et, pire, Les Républicains se fissurent et une quinzaine de leurs députés devraient a minima s’abstenir.

A vrai dire le feuilleton devient lassant. Avant chaque intervention les médias bruissent de rumeurs, d’un pas fait vers, un coup le PS, un autre coup le RN. Finalement il n’y a rien. Le pitch est toujours le même, la France va dans le mur, « je suis le seul à être lucide et le 8 vous devez me donner votre confiance ». Ce matin : « sur les 2 jours fériés, je ne les supprime plus si vous me trouvez 2 Milliards d’économie, sur l’AME je restreins le catalogue de soins en enlevant la balnéothérapie et les cures ».

Comment peut-il imaginer que le PS et le RN vont abonder dans son sens ? La messe est dite, le 8 la France n’aura plus de Gouvernement.

Et après ? Là, on rentre dans la politique fiction. Le PS veut Matignon, LFI et le RN veulent une nouvelle dissolution ou le départ du Président. Les Républicains et le « bloc central » vont continuer à vouloir gouverner.

Tous les fans de la série « Baron Noir » doivent se dire que la réalité a dépassé totalement la fiction. Pour Macron ce deuxième quinquennat est un chemin de croix.  Après les gilets jaunes, la COVID, la guerre en Ukraine, les attentats (mais à moindre échelle), il va vivre un calvaire politique durant « putain [encore] 2 ans !» pour plagier les Guignols de l’info.

Pendant ce temps un jeune de 13 ans en assassine un de 16 au couteau, une enseignante victime d’homophobie se suicide, le renseignement territorial s’inquiète fortement du mouvement du 10 septembre, … Jamais notre pays n’aura été plongé dans un marasme similaire depuis des décennies. Nous sommes un bateau ivre dans les déferlantes sans capitaine ni matelots et le port est encore très loin. Comme le dirait Bayrou, « il y a un trou dans la coque ». Rendons-lui au moins ce mérite avec cette métaphore maritime.

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