Partager cet article

Politique

Suspension de la réforme des retraites, et si le PS s’était fait enfumer

Suspension de la réforme des retraites : le piège du PLFSS se referme sur le PS, pris à son propre jeu parlementaire.

Par Jean-François Puech
Publié il y a 16 oct.
2 min de lecture

La grande victoire du Parti Socialiste PS peut se transformer en un super piège tendu par le Gouvernement. Si Sébastien Lecornu a validé le principe lors de son discours de politique général il sait bien garder d’annoncer sous quelle forme la suspension serait actée.

Un amendement qui sent le traquenard

En indiquant hier que cela passerait par un amendement sur le projet de financement de la Sécurité Sociale (PLFSS), le piège est possiblement en train de se refermer.

Il existe une donnée clé : le facteur temps. Une fois le projet déposé, le Parlement dispose de 50 jours pour le voter.
Dans le cas contraire le Gouvernement légifère par ordonnance et c’est le budget déposé initialement qui est appliqué.

Le compte à rebours est lancé

Quand on voit les mesures qui vont être prises, comme le doublement des franchises médicales, gel des pensions de retraites, etc… on se doute que les débats vont être à tout le moins virulent. Les amendements de l’opposition vont pleuvoir comme à Gravelotte.

Et si le bloc demi-central décidait, de son côté, de faire de l’obstruction parlementaire, tout en respectant la promesse d’une non-utilisation du 49.3, alors les 50 jours risquent de filer très vite.

Résultat : la suspension tomberait à l’eau… et le PS se retrouverait dans la nasse.

Science Po ou café du coin ?

Personne n’a fait Science Po au PS ? Ou tout le monde était au café du coin pendant les cours de droits constitutionnel ?

Prendre des leçons par le député RN Jean-Philippe Tanguy, qui devient par ailleurs un orfèvre du budget et de ses règlements, est quand même terrible : « Ce n’est ni fait ni à faire ».

Ainsi va la France en ce début d’automne.

Mots-clés :