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Vaccin ARN messager : aucune hausse de mortalité détectée dans les données françaises et internationales

Deux études, dont l’une portant sur 99 millions de personnes, concluent à l’absence de hausse de mortalité liée aux vaccins à ARN messager. Les données françaises d’EPI-PHARE confirment ces résultats.

Par Jacques FROISSANT
Publié il y a 5 déc.
8 min de lecture
Vaccin ARN messager : aucune hausse de mortalité détectée dans les données françaises et internationales
Vaccin ARN messager Photo by CDC / Unsplash

Une étude internationale publiée dans The Lancet sur plus de 99 millions de personnes ne trouve aucune augmentation de la mortalité après vaccination à ARN messager. En France, un rapport EPI-PHARE publié simultanément par l’ANSM et la CNAM parvient aux mêmes conclusions. Deux analyses indépendantes, un même constat.

Les données de 99 millions de vaccinés passées au crible

L’étude, publiée dans The Lancet, repose sur l’analyse de 99,1 millions de dossiers vaccinaux issus de registres nationaux en Australie, Argentine, Canada, Danemark, Nouvelle-Zélande, Espagne, Royaume-Uni et États-Unis. Les résultats ne montrent aucune augmentation statistiquement significative de la mortalité, qu’il s’agisse des vaccins Pfizer-BioNTech ou Moderna. Les conclusions convergent quelle que soit la tranche d’âge étudiée. Dans certains groupes, notamment chez les plus âgés, l’étude observe même une mortalité légèrement inférieure, cohérente avec la diminution des formes graves de Covid à mesure que la vaccination progressait.

Cette publication constitue l’une des plus vastes évaluations jamais réalisées sur la sécurité des vaccins à ARN messager, tant par son ampleur que par la diversité des systèmes de santé examinés.

Des effets indésirables rares mais déjà bien documentés

L’étude confirme par ailleurs plusieurs effets indésirables connus et répertoriés par les autorités sanitaires depuis 2021. Les myocardites post-vaccination, principalement observées chez les jeunes hommes après une dose de Moderna, apparaissent clairement mais restent rares. Les chercheurs ne constatent pas d’impact sur la mortalité dans ces cas.

D’autres effets, tels que certaines péricardites ou troubles neurologiques transitoires, apparaissent dans des proportions très faibles et sans signal de surmortalité associé. Ces constats s’alignent sur les données déjà publiées par l’Agence européenne du médicament, le CDC américain ou l’OMS.

À l’inverse, plusieurs travaux menés depuis 2022 indiquent que l’infection Covid elle-même augmente nettement le risque de myocardite, parfois dans des proportions supérieures à celles observées après vaccination chez les mêmes tranches d’âge.

Pourquoi la thèse de la “surmortalité post-vaccin” a continué à circuler

Depuis 2021, des affirmations liant vaccination et hausse de la mortalité se sont largement diffusées. Elles s’appuyaient le plus souvent sur des courbes générales de mortalité publiées par l’Insee ou Eurostat, interprétées sans distinction entre décès liés au Covid, effets indirects de la pandémie, vagues de chaleur ou surmortalité hivernale.

Les données officielles françaises n’ont jamais mis en évidence de surmortalité corrélée aux campagnes de vaccination. Les pics de décès correspondaient systématiquement aux vagues épidémiques, à l’épisode caniculaire de 2022 ou à l’hiver 2023, particulièrement meurtrier pour les personnes âgées et fragiles.

La publication dans The Lancet apporte un éclairage plus large : elle montre que, dans huit pays aux systèmes sanitaires très différents, aucune association entre vaccin à ARN messager et excès de mortalité n’apparaît dans les données.

Plusieurs médias français — Le Monde, Libération via CheckNews, France Info ou Le Nouvel Obs — ont depuis relayé ces résultats, rappelant qu’aucune étude de mortalité n’a jamais confirmé les hypothèses de surmortalité liées aux vaccins.

Un débat public en décalage avec les données disponibles

Si l’étude ne clôt pas toutes les discussions autour de la vaccination, elle renforce un constat établi par de nombreux travaux : les vaccins à ARN messager n’ont pas entraîné d’augmentation de la mortalité. Les auteurs indiquent que des recherches complémentaires porteront sur l’estimation précise du nombre de décès évités durant les différentes vagues épidémiques, un sujet encore en cours d’analyse.

Le débat public, lui, continuera sans doute d’intégrer des discours contradictoires. Les données publiées offrent néanmoins un repère solide. Elles rappellent que l’examen rigoureux des registres de mortalité conduit à un résultat stable, partagé par plusieurs pays : la vaccination n’a pas entraîné de hausse des décès. Les données de 99 millions de dossiers passées au crible

L’étude internationale repose sur l’analyse de 99,1 millions de dossiers vaccinaux provenant d’Australie, d’Argentine, du Canada, du Danemark, de Nouvelle-Zélande, d’Espagne, du Royaume-Uni et des États-Unis. Les chercheurs ont comparé la mortalité observée dans les semaines suivant l’injection à la mortalité attendue selon les caractéristiques démographiques de chaque pays.

Aucun signal de surmortalité n’a été identifié, qu’il s’agisse des vaccins Pfizer-BioNTech ou Moderna. Les résultats sont stables d’un pays à l’autre et cohérents entre les différentes tranches d’âge. Dans certains groupes de personnes âgées, la mortalité observée est même légèrement inférieure, ce qui correspond à la réduction des formes graves de Covid au fur et à mesure des campagnes vaccinales.

Cette publication constitue l’une des évaluations de sécurité vaccinale les plus vastes jamais réalisées. Elle offre une vision d’ensemble rare sur l’impact des vaccins à ARN messager dans des systèmes de santé très différents.

L’étude française EPI-PHARE confirme les conclusions

En parallèle de la publication internationale, l’ANSM et la CNAM ont diffusé un nouveau rapport EPI-PHARE portant spécifiquement sur la France. Basé sur l’exploitation du SNDS, qui couvre plus de 67 millions d’assurés, il examine la mortalité dans les jours et semaines suivant chaque dose, tous vaccins confondus.

Les conclusions rejoignent celles de l’étude mondiale. EPI-PHARE indique clairement qu’aucune hausse de mortalité n’est observée après la vaccination, même chez les personnes les plus âgées ou atteintes de pathologies chroniques. Les pics de décès relevés en France depuis 2020 correspondent aux vagues pandémiques, aux épisodes de canicule ou aux hivers particulièrement sévères, mais pas aux phases de vaccination.

Le rapport français apporte un éclairage complémentaire utile : il permet d’examiner la situation de manière fine par tranche d’âge, type de vaccin, dose reçue et période épidémique. Là encore, les données convergent vers un même constat : la vaccination n’a pas entraîné d’excès de décès.

Des effets indésirables rares mais déjà bien documentés

Les deux études recensent des effets indésirables connus depuis 2021. Les myocardites touchant principalement les jeunes hommes après une dose de Moderna apparaissent clairement, mais restent rares. Aucune d’entre elles ne se traduit par une augmentation de la mortalité.

Les analyses mentionnent également quelques péricardites et troubles neurologiques transitoires. Leur fréquence demeure très faible, et aucun excès de décès n’a été détecté dans les populations concernées. Ces observations sont conformes aux données de l’Agence européenne du médicament, du CDC américain et de l’OMS.

À l’inverse, plusieurs travaux indiquent que l’infection par le Covid-19 augmente nettement le risque de myocardite, parfois davantage que la vaccination dans les mêmes cohortes.

Pourquoi la thèse de la “surmortalité post-vaccin” a-t-elle circulé ?

Depuis 2021, certaines affirmations attribuant des hausses de mortalité à la vaccination ont largement circulé sur les réseaux sociaux. Elles reposaient souvent sur des courbes globales (Insee, Eurostat) interprétées sans tenir compte des facteurs contextuels : vagues de Covid, épisodes de chaleur extrême, surmortalité hivernale ou déprogrammations médicales.

Les données détaillées issues des registres nationaux contredisent ces lectures. En France, comme dans les huit pays étudiés au niveau international, aucun pic de mortalité ne coïncide avec les phases de vaccination. La publication de The Lancet comme celle d’EPI-PHARE permet de replacer ces affirmations dans un cadre scientifique rigoureux.

Plusieurs médias français — Le Monde, Le Nouvel Obs, Libération via CheckNews, France Info — ont relayé ces résultats et rappelé qu’aucune étude épidémiologique n’a identifié de surmortalité liée aux vaccins.

Deux études, un même constat : la vaccination n’a pas augmenté la mortalité

Ces deux travaux, indépendants et fondés sur des sources de données différentes, aboutissent à la même conclusion. Ils renforcent un corpus scientifique désormais très robuste : les vaccins à ARN messager n’ont pas entraîné d’augmentation de la mortalité.

Les équipes de recherche indiquent déjà travailler sur d’autres volets, notamment l’estimation précise du nombre de décès évités pendant les vagues successives. Ces analyses permettront d’affiner encore l’évaluation de l’impact global de la vaccination sur la mortalité.

Le débat public continuera sans doute d’intégrer des arguments contradictoires, mais les données disponibles offrent désormais un socle solide. Elles montrent que, dans les registres nationaux comme dans les grandes cohortes internationales, la vaccination n’a pas provoqué d’excès de décès.


Sources :

The Lancet, étude internationale du Global Vaccine Data Network, publiée en décembre 2025, portant sur 99,1 millions de personnes vaccinées dans huit pays (Australie, Argentine, Canada, Danemark, Nouvelle-Zélande, Espagne, Royaume-Uni, États-Unis). Analyse de sécurité vaccinale centrée sur la mortalité toutes causes et treize événements indésirables potentiels dans une fenêtre d’observation de 42 jours après chaque dose.

EPI-PHARE (ANSM–CNAM), rapport du 4 décembre 2025 : Mortalité et vaccination Covid-19 en France. Analyse exhaustive des données du SNDS couvrant la population française vaccinée entre 2020 et 2023. Le rapport conclut à l’absence de surmortalité après vaccination, toutes tranches d’âge et types de vaccins confondus.


FAQ Vaccins

Les vaccins ARN messager augmentent-ils la mortalité ?

Non. L’étude internationale publiée dans The Lancet et le rapport français EPI-PHARE ne trouvent aucune hausse de mortalité après la vaccination.

L’étude EPI-PHARE confirme-t-elle les données internationales ?

Oui. L’analyse française, basée sur le SNDS, confirme l’absence de surmortalité observée dans l’étude portant sur 99 millions de personnes.

Quels effets indésirables ont été observés ?

Des myocardites rares, principalement chez les jeunes hommes après Moderna, ainsi que quelques péricardites. Aucun de ces effets n’est associé à une hausse de la mortalité.

Pourquoi certaines personnes parlent-elles de surmortalité post-vaccin ?

Ces affirmations s’appuient sur des courbes globales interprétées sans contexte. Les données démographiques détaillées ne confirment pas ce lien.

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Par Jacques FROISSANT

Directeur de la publication

Bordelais, œnologue, tout allait bien… jusqu’à ce que je dérape dans l’entrepreneuriat RH pour les startups. 😉 Auteur et chroniqueur (L’Express, FrenchWeb, France 3 NOA...), je suis aujourd’hui cofondateur et rédacteur en chef d’AQUI.Media

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