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politique

François Bayrou, un as de la communication budgétaire

Fidèle à sa ligne de retour à l’équilibre budgétaire, François Bayrou déclenche une tempête politique avec un plan d’économies choc, dont la suppression de deux jours fériés et la monétisation des congés, suscitant une levée de boucliers et relançant le débat sur le modèle social français.

Par la rédaction
Publié il y a 43j
2 min de lecture

Une constance rare

On peut tout reprocher à notre Premier ministre, sauf sa constance dans la lutte contre le déficit. Il a bâti sa vie politique sur ce créneau qui, reconnaissons-le, n’est pas le plus porteur.
En succédant à Michel Barnier, il savait qu’il allait devoir mettre en pratique ce qu’il théorise depuis des décennies : le fameux et sempiternel retour à l’équilibre.

Mais il doit faire face aux pires conditions, pris entre le marteau du RN et l’enclume de la gauche, avec un bloc « central » qui ressemble plus à une armée mexicaine en déroute qu’à une Légion prête au combat.


Un timing… parfait

Pour annoncer son plan d’action, Bayrou a été excellent. D’abord le timing : le 15 juillet, une date où les juilletistes sont plus obnubilés par l’indice UV que par le taux du Livret A, et où les aoûtiens se préoccupent plus du rendez-vous chez Midas pour recharger la climatisation de leur C4.

Ensuite, les annonces. Et là, chapeau l’artiste ! Tel un Garcimore ou un Gérard Majax — private joke de boomers — il nous sort l’abandon de deux jours fériés.


Les réactions : une tempête politique

Cet abandon de jours fériés est devenu le point focal des mesures. Du RN à la gauche, tout le monde s’insurge :

« On touche aux acquis sociaux, tout juste si on n’appelle pas De Gaulle ou Mendès France à la rescousse. Réveille-toi Jean Moulin, ils sont devenus fous. »

Pour enfoncer le clou, la ministre du Travail, Astrid Panosyan-Bouvetseule la concierge de son immeuble savait qui elle était — nous incite à monétiser la cinquième semaine de congés.

C’est mieux qu’une série Netflix.

Le modèle social français en question

Bien sûr, nous devons réduire notre déficit, et cela passe par des mesures fortes et parfois impopulaires. Mais ce qui fait la France, c’est son modèle social, cette solidarité fragile mais indispensable.

Ce budget ne passera probablement pas le filtre parlementaire, mais il annonce des jours sombres à la Churchill :

« Je n’ai à offrir que du sang, du labeur, des larmes et de la sueur. »

L’hiver is coming…