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Un an après les JO, la grande désillusion pour le sport français

Après la parenthèse enchantée la gueule de bois. L'euphorie des JO et du sport qui fait société est retombé comme un soufflet. Baisse drastique des budgets, le Pass Sport réduit à sa portion congrue, où est l'héritage des JO ?

Par la rédaction
Publié il y a 12j
3 min de lecture

Il y a un an nous avions tous des étoiles dans les yeux. Nous venions de vivre la parenthèse enchantée et nous allions nous enflammer pour les JPO.  Le contexte politique était, déjà, compliqué avec un Gouvernement qui gérait les affaires courantes mais le travail colossal réalisé en amont par Amélie Oudéea Castera et Tony Estanguet faisait de ces jeux une pleine réussite.

Le sport était la « grande cause nationale », les stades étaient pleins, le Pass Sport avait permis à des familles modestes l’accès aux clubs et au règlement des licences. Pour tout le monde débutait une période dorée où même l’Education Nationale prenait sa part avec les 30 minutes de sport à l’école initiés par la ministre des Sports.

La promesse faite par Emmanuel Macron, de faire du pays une nation sportive, est mise à mal en cette période de disette budgétaire par la diminution sur deux années consécutives des crédits du sport. le sport c’est 0,10% des dépenses de l'État contre 1% pour la culture.

Déjà au cours de l'année 2025 le sport s'est vu retirer quasiment la moitié de ses crédits budgétaires, près de 300 millions d'euros. Les perspectives pour 2026 (si on a un budget) sont une nouvelle baisse de 18 %)

Pourtant tout le monde s’accorde sur les bienfaits du sport. Intégration sociale, lutte contre l’obésité, sport santé, les exemples sont légion. Une étude de l’Observatoire des métiers du sport de janvier 2024 calcule qu’un euro investi dans le sport en fait économiser 13 à la collectivité.

Et que dire du Pass Sport, un outil indispensable pour l’inclusion sociale des jeunes avec son  aide de 50 euros destinée à faciliter l’inscription des jeunes dans un club sportif. Depuis sa mise en place, il a permis à des millions d’enfants et de jeunes de découvrir le sport ou de poursuivre leur pratique malgré les difficultés économiques.

Mais pour la saison 2025-2026, le gouvernement a annoncé une augmentation de sa valeur faciale à 70 €, mais aussi que seuls les jeunes bénéficiaires de l’Allocation de rentrée scolaire (ARS) à partir de 14 ans, les étudiants boursiers, et les personnes en situation de handicap (de 6 à 30 ans) y seraient encore éligibles.

Cette décision est inique. En excluant les 6 13 ans du dispositif c’est la découverte du sport, de son corps, des codes sociaux, de la vie en communauté que l’on supprime.

Peu habitué des coups de gueule politiques, Tony Estanguet a estimé qu'il est « très difficile pour le mouvement sportif de voir la manière dont est traité le sport dans ce pays en ce moment ».

A quoi bon organiser des évènements sportifs mondiaux si l’héritage n’existe pas ? Ce pays n’a aucune constance dans les choix qui sont faits. A se demander quel intérêt nous avons à organiser les JO d’hiver en 2030 …

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