L'édito politique du lundi
Le RN fait son meeting de rentrée à Bordeaux sans générer de manifestation d'ampleur. Côté élections municipales, un nouveau postulant au Palais Rohan.

Le RN fait sa rentrée politique à Bordeaux
Jusqu’à présent Bordeaux était comme le village gaulois résistant aux envahisseurs du RN. Les scores du parti de Marine Le Pen à Bordeaux était relativement faible. La dernière législative a préservé Bordeaux mais Edwige Diaz avec plus de 53 % des voix fut élue dès le premier tour. Le département de la Gironde fut longtemps la chasse gardée du PS se trouve confronté depuis plusieurs années à une poussée exponentielle du RN, surtout en zone rurale et plus particulièrement dans les zones viticoles. Dimanche, le RN a fait salle pleine avec plus de 7000 militants rassemblés à Bordeaux Lac pour écouter Le Pen et Bardella. En face à peine 350 manifestants cantonnés place des Quinconces. C’est le signe que même à Bordeaux le RN se « normalise ». Si le même meeting avait eu lieu il y a 5 ans, il aurait donné lieu à une manifestation de tout autre ampleur.
Philippe Dessertine se lance à Bordeaux
Le Palais Rohan attise les convoitises. Après Thomas Cazenave qui s’est associé avec Alexandra Siarri et Nathalie Delattre, c’est au tour de Philippe Dessertine de se lancer dans la bataille. A 61 ans, celui qui est plus habitué aux plateaux TV qu’aux joutes électorales semble inflexible : « J’ai un programme pour Bordeaux et j’irai jusqu’au bout ». Il sera difficile de taxer ce résidant bordelais de longue date de « parachuté » mais sa candidature risque de favoriser un Pierre Hurmic qui repartira très certainement avec une alliance PS/Verts/PC.
Delattre ne lâche rien
La candidate bordelaise, qui a réuni ses soutiens pour une conférence de presse de rentrée, tend la main à Thomas Cazenave, tout en affirmant qu’elle seule incarne une dynamique capable de battre Pierre Hurmic en 2026. Comment départager tout ce petit monde ? Si pour Thomas Cazenave les sondages doivent servir d’arbitre, Nathalie Delattre s’y oppose farouchement. La notoriété, c'est le caillou dans la chaussure de l'ancienne adjointe d'Alain Juppé. Sénatrice, ministre, elle a surtout eu des postes au niveau national ces dernières années. Le compte à rebours est lancé. Les comptes de campagne doivent être ouverts avant le mois de novembre.
Les grandes interviews d’Aqui.Média : retrouvez mercredi Alexandra Siarri et vendredi Thomas Cazenave
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