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Défaillances d'entreprises : L'hécatombe se poursuit en Nouvelle Aquitaine

Les PME PMI affichent le plus haut taux de croissance des défaillances en France. Un signe inquiétant qui n'épargne ni les startups de la tech, ni la restauration, ni l'ESS. Inventaire.

Par la rédaction
Publié il y a 14j
3 min de lecture

Avec près de 7 % de croissance du nombre de défaillances d’entreprises au second trimestre 2025 (vs Q1 2024)*, la Nouvelle Aquitaine conserve sa malheureuse présence sur le podium national des défaillances… Un constat inquiétant qui cache des disparités non moins inquiétantes en fonction des maturités des entreprises ou de leur secteur d’activité.

La croissance ralentit mais reste là

Les chiffres de juin viennent de tomber et ils sont dans la même tendance depuis 18 mois : le nombre de procédures collectives au niveau national est toujours en hausse à près de 17000 dépôts de bilan par rapport à 2024 et rien n’y fait.

Dans le détail, il est des secteurs beaucoup plus impactés que les autres en Nouvelle Aquitaine, comme les start-ups, la restauration, et les structures de l’Economie Sociale et Solidaire.

Pour les jeunes pousses de la tech, c’est le financement qui fait défaut, avec une chaîne de financement qui a déraillé depuis maintenant plus de 2 ans, faisant atterrir brutalement les entrepreneur(e)s. Il suffit de regarder les adhésions à French Tech Bordeaux pour s’en rendre compte...

Coté ESS, la coupure de nombreux budgets publics met en péril un équilibre financier sectoriel qui était déjà précaire et la remise en cause de nombreux engagements régionaux en la matière n’améliore pas les choses, loin de là, comme le confirme l’étude de l'observatoire de la vie associative .

Les grosses PME PMI en plein crash.

Le plus inquiétant reste cependant la hausse brutale du nombre de grosses PME touchées par le phénomène : près de 30 % de hausse au premier trimestre, une croissance de la sinistralité quasiment identique au second semestre à 29 %.

Dans l'hexagone, c’est près d’une PME PMI de plus de 100 salariés qui chute chaque jour en France en ce moment, et plus de 150 de ces entreprises qui font la richesse du tissu économique des territoires qui ont disparu depuis 6 mois…

Et c’est sans compter sur la liste des ETI (entreprises de plus de 250 salariés) qui elle aussi allonge la file d’attente des Tribunaux de Commerce. 

Le secteur des procédures collectives en plein surchauffe

Il suffit de voir la liste d’attente des audiences dans les Tribunaux de Commerce pour comprendre l’ampleur du phénomène. L’ensemble du secteur, Administrateurs, Mandataires, Conseils et Avocats est dors et déjà mobilisée, à la fois en renforçant les mesures préventives mais aussi, et surtout, en communiquant mieux et en multipliant les actions de prévention, comme le fait AIRNA, l’association régionale du restructuring. Beaucoup de Tribunaux n’ont d’ailleurs pas fermé cet été pour absorber le volume…

L’espoir d’une accalmie ?

Nombre d'observateurs semblent cependant faire preuve d’optimisme et anticiper une accalmie; “semblait” dirons-nous, face à la crise politique qui se profile et l'instabilité qui mine le moral des dirigeants. La tenue de la grand-messe du MEDEF ce mercredi et jeudi nous éclairera sur leur état d’esprit.

(*) Source Etude Altarès 

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