Bordeaux, eldorado des jeunes actifs ?

Une ville où 60 % des actifs exercent « le métier de leurs rêves »

Et si Bordeaux était aussi réputée pour la qualité de vie… au bureau ?
C’est ce que suggère une étude récente menée par Adobe Express auprès de 2 000 Français, dressant la carte hexagonale de l’épanouissement professionnel.

À Bordeaux, 60 % des actifs estiment exercer le métier de leurs rêves selon l’étude menée en juillet 2025, un score qui place la ville dans le tiercé gagnant aux côtés de Montpellier et Clermont-Ferrand (61 % chacune), loin devant Lyon (51 %), Marseille (55 %) ou même Paris (56 %).

Cette performance confirme d’autres études, comme celle de nos confrères du Point qui, en 2023, qualifiait Bordeaux de métropole la plus attractive de France.
Dans un contexte où la quête de sens au travail devient un critère central, la performance de la métropole girondine n’a rien d’anodin.
Les nombreuses entreprises qui s’y sont installées ces dernières années ne s’y sont pas trompées. L’effet TGV n’est donc pas le seul atout de son attractivité.

Un job épanouissant, c’est possible (et Bordeaux en est la preuve)

Derrière ces chiffres, une réalité : le bonheur au travail n’est plus un luxe mais une exigence. Depuis quelques années, les entreprises en font un argument fort de recrutement.
Selon l’étude, plus d’un Français sur deux (54 %) estime avoir trouvé le poste de ses rêves. Bordeaux, avec ses 60 %, fait donc largement mieux que la moyenne nationale.

Les raisons évoquées

• un équilibre vie professionnelle / vie personnelle bien ancré,
• un écosystème économique dynamique mêlant start-ups, grands groupes et PME locales,
• une qualité de vie reconnue grâce à la proximité des plages, de la forêt et des vignobles,
• une diversité des emplois (de l’IA au droit, de la santé au vin),
• une politique urbaine qui tente d’équilibrer développement économique et préservation du cadre de vie.

Les entreprises confirment

Les DRH interrogés sont unanimes : Bordeaux attire et retient ses talents plus qu’ailleurs. Le taux de chômage plus bas que la moyenne nationale y contribue aussi.
Les acteurs de la Tech comme Betclic, Backmarket, Ubisoft, SQLI, Onepoint, Mirakl ou ManoMano l’ont bien compris en y installant des bureaux et en recrutant massivement en local.

Bordeaux victime de son succès ?

Cette étude éclaire une tendance de fond : le bonheur au travail devient un facteur clé d’attractivité des territoires. Et Bordeaux semble bien positionné pour en tirer parti.

Mais cette attractivité a un coût : prix de l’immobilier, embouteillages en périphérie, pression foncière sur certains quartiers et tensions sociales peuvent assombrir le tableau.

Attention à la « banlieusardisation » qui pousse les salariés aux revenus les plus modestes à se loger loin du centre, créant ainsi de nouvelles tensions.

L’enjeu pour la métropole est clair : continuer à attirer sans exclure, encourager l’épanouissement professionnel sans précariser, et préserver l’équilibre entre innovation et inclusion.

Entre ambitions personnelles, mutations économiques et aspirations collectives, le défi reste entier : faire de la métropole une référence durable du bien-être au travail.

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