Le gros coup de gueule de Michael JEREMIAZ sur le post JOP
Michael JEREMIAZ, sans doute le sportif handi le plus emblématique, exprime sa colère face à la désillusion post-JOP.

Michael JEREMIAZ est une des figures les plus marquantes du handisport para et clairement il est en colère. Après l’euphorie des Jeux Olympiques de Paris 2024, où les sportifs handisport ont été portés au pinacle, la suite est beaucoup moins drôle. Nous parlions récemment de la grande désillusion pour le sport français après les JOP24. L'Handisport est également concerné.
Le handiwashing des entreprises
« En fait, ça a été une succession de déceptions, de trahisons, d’abandons. Un désengagement massif du secteur privé, un retour à la situation d’avant dans le traitement médiatique des para-sports. Et une succession de coupes budgétaires, avec un oubli de ce que le sport nous avait apporté ces dernières années », a-t-il résumé.
Il dénonce un «handiwashing» d’entreprises, « venues et reparties aussi vite après les Jeux». « On a placé, y compris au niveau de l’État, les athlètes dans les meilleures conditions qu’ils aient jamais eues. Dès le lendemain des Jeux, la récré était terminée. »
Le constat est terrible. Désengagement de l’Etat, recul très net du sponsoring privé, le handisport est revenu à la case départ et sans toucher les 20 000.
La fin de la parenthèse enchantée ?
Le contexte budgétaire amplifie encore les difficultés. Avec 0,1 % du budget de l’Etat le sport est ramené à sa portion congrue. On ne va pas dresser un inventaire à la Prévert des bienfaits que celui-ci procure mais un seul chiffre résume la situation : 1 € investi dans le sport c’est 13 € d’économisés en termes de santé publique.
Alors que le sport aurait pu permettre de changer le regard, de développer des nouvelles technologies, de résoudre bon nombre de problèmes d’accessibilité, l’héritage des JOP est dilapidé.
Le mépris de classe vis à vis du sport
Côté média, là aussi c’est écran noir. Aucune compétition n’est télévisée, seul le service public nous offre quelques minutes par semaine. Comment inciter des jeunes en situation de handicap à pratiquer du sport si aucune valorisation n’est faite ?
L’ancien champion liste les obstacles du quotidien : logement, emploi, santé, vie intime. "En 2025, c’est encore un parcours du combattant. Quand des responsables politiques vous promettent les yeux dans les yeux que tout va changer, et qu’un an après on baisse le budget du sport de 17,5 %, j’appelle ça de l’incompétence ou du mépris de classe."
Ainsi va la France en ce début d’automne.
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Par Jean-François Puech
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